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Acerca de

Protéger la Perdrix Grise

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LES RAISONS DE LA DISPARITION PROGRESSIVE DES PERDRIX.

 

La petite faune sauvage a beaucoup souffert des bouleversements agricoles de ces dernières décennies.

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La perdrix grise, oiseau emblématique des plaines de Beauce est l’une des espèces qui s’est le moins bien adaptée à ces changements de biotope et de mode de travail.

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Nichant au sol, la perdrix grise a en effet subi de plein fouet toutes les transformations agricoles : la monoculture, le remembrement, l’arrachage des haies et des buissons, l’emploi intensif de produits chimiques et de pesticides, l’utilisation d’engins agricoles de plus en plus performants et rapides… sont autant d’éléments qui concourent à la disparition progressive de ce magnifique oiseau.

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Et le changement climatique contribue à ce triste constat : les moissons sont récoltées de plus en plus tôt alors que la période de reproduction n’a pas changé.

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Les œufs sont alors broyés par les engins agricoles et la poule reproductrice y laisse souvent la vie car elle ne quitte pas son nid le temps de la couvaison.

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Et pour les petits perdreaux qui en réchappent, la probabilité de survie

est très faible pendant l’été.

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En effet, ceux-ci se nourrissent exclusivement d‘insectes les 3

premières semaines de leur vie… mais les insecticides ont fait table rase.

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Et les plaines désespérément nues d’après moisson n’offrent plus aucun

abri à ces oiseaux ; les corvidés, rapaces et renards se servent à loisir sur

ces terres sans végétation.

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L’étude PEGASE de 2011 sur les causes de mortalité de la perdrix a mis

en évidence que 50% des femelles meurent pendant la couvaison

(entre le 1er mai et le 31 juillet), principalement du fait de la prédation

(renards et rapaces).

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Par ailleurs, 50% des œufs sont détruits dont 36% par les corvidés. Le machinisme agricole n’est responsable que de 9% des échecs de ponte si la couvaison a lieu au mois de mai et de 36% en cas de 2ème ponte.

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Difficile, dans ces conditions, d’être optimiste pour l’avenir de cet oiseau.

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Heureusement, nos petites perdrix disposent d’un atout de taille pour affronter tous ces obstacles : une perdrix pond en moyenne 14 œufs, ce qui peut lui permettre d’assurer sa survie pour peu qu’on l’aide à trouver des abris et de la nourriture.

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Mais les populations de perdrix grises étaient tombées à un niveau si faible que pour éviter leur disparition progressive, le GIC LES PIERRES BLANCHES s’est engagé dans une politique de repeuplement.

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Plus de 650 oiseaux de reproduction provenant d’un élevage de qualité sélectionné par la Fédération des chasseurs d’Eure et Loir seront lâchés chaque année pendant une période de 3 ans.

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Ces 2000 perdrix profiteront des actions menées par le GIC :

  • Aménagement du territoire (15 ha de jachères mellifères)

  • Régulation des renards et corvidés

  • Récupération des œufs pendant la moisson

  • Implantation d’agrainoirs et de points d’eau

 

Cette opération de repeuplement a débuté en juillet 2021 et devrait se terminer en juillet 2023.

 

 

LE PARTENARIAT AVEC LES AGRICULTEURS

 

Laisser plus de place à la biodiversité n’est possible qu’avec l’aide des agriculteurs.

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Le partenariat agriculteurs/chasseurs est indispensable pour mener ce type d’opération.

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La qualité de l’accueil que les agriculteurs ont réservé à ce projet a été un élément déterminant pour sa réussite.

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En effet, remplacer la culture du blé qui se vend actuellement à prix d’or par l’implantation de jachères mellifères ne présente pas d’intérêt économique pour un exploitant agricole.

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Pour autant, ce sont bien 15 ha de terres agricoles qui ont été réservées pour l’implantation de ces jachères mellifères et au retour de la biodiversité.

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L’évolution de la Politique Agricole Commune devrait amener prochainement les agriculteurs à laisser en jachères 4% de leur territoire.

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Cette situation profiterait sans aucun doute à la petite faune sauvage qui pourrait y trouver des zones de refuge et de reproduction.

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Pour l’heure, le GIC LES PIERRES BLANCHES a mis en place une charte de partenariat avec les agriculteurs qui fixe les engagements de chacun pour une période de 3 ans renouvelable ensuite chaque année par tacite reconduction.

 

 CHARTE DE PARTENARIAT

 

Soucieux d’intégrer la biodiversité dans la gestion du paysage agricole, les agriculteurs du GIC LES PIERRES BLANCHES sont convenus de créer un corridor biologique en jachères mellifères à partir du printemps 2021 et pour une période de 3 ans.

Dans cet esprit, les uns et les autres s’engagent à respecter les points suivants :

 

 

 

Le GIC LES PIERRES BLANCHES s’engage à :                                 L’AGRICULTEUR s’engage à :

 

                               

-Fournir les semences gratuitement                                                        - Mettre à disposition du GIC LES PIERRES BLANCHES    

-Effectuer les travaux agricoles                                                                    une bande de terre de 6 mètres de large suivant le plan

-Réguler lapins, corvidés, pigeons, sangliers, renards.                              annexé au projet pendant une période de 3 ans.

-Indemniser l’Agriculteur (500 €/ ha)

-Rechercher des aides financières

 

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Pour le GIC LES PIERRES BLANCHES                                                                                L’AGRICULTEUR

                         Signature                                                                                                                        Signature

 

 

 

Cette charte de partenariat a permis de formaliser les engagements de chacun.

Indéniablement, elle a joué un rôle d’accélérateur dans l’implantation des jachères mellifères et explique la réussite très rapide de ce projet.

 

 

LA REGULATION DES RENARDS ET DES CORVIDES

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Sauver l’espèce Perdrix grise n’est possible que dans le cadre d’une politique globale intégrant tous les paramètres déjà vus :

  • Aménagement du territoire (jachères mellifères).

  • Repeuplement.

  • Régulation des renards et corvidés.

  • Implantation d’agrainoirs et points d’eau.

  • Gestion des populations.

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La prédation des renards, rapaces, corneilles et corbeaux freux sur les perdrix et leurs nids constitue la plus importante cause de mortalité de cette espèce qui est d’autant plus vulnérable qu’elle niche au sol.

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La régulation des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD) doit donc être un objectif prioritaire ; il est inutile d’aménager un territoire et de procéder à des repeuplements si cela ne sert qu’à nourrir les renards.

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Les rapaces étant protégés seuls les renards et corvidés peuvent faire l’objet de régulation.

 

 

L’AGRAINAGE ET LES POINTS D’EAU.

 

Pour conserver le petit gibier sur son territoire, il faut lui donner à boire et à manger, faute de qui il ira plus loin pour trouver de l’eau et de la nourriture… ou il disparaîtra.

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La politique globale de réintroduction de la perdrix grise sur son territoire a amené le GIC LES PIERRES BLANCHES à multiplier le nombre d’agrainoirs et de points d’eau.

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Ces lieux de nourrissage sont visités chaque semaine et les agrainoirs sont remplis dès que nécessaire.

Ce sont actuellement 200 agrainoirs qui sont installés sur l’ensemble du GIC, soit environ 10 agrainoirs pour 100 ha.

 

 

LA GESTION DES POPULATIONS.

 

Le redéploiement des compagnies de perdrix grises sur le GIC ne sera possible qu’avec une gestion rigoureuse de l’espèce.

De la sorte, les chasseurs ne sont autorisés qu’à prélever chaque année un maximum de 20% des oiseaux lâchés et la chasse de cette espèce n’est permise que 2 dimanches par an.

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C’est ainsi 80% des oiseaux de repeuplement qui sont susceptibles de se reproduire.

Sur 3 années, à raison de 2000 perdrix lâchées, cela représente 1600 oiseaux qui sont destinés à la reproduction.

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Bien sûr, la prédation en fait disparaître un bon nombre, mais après simplement une année de repeuplement (juillet 2020), des couples en nombre beaucoup plus important que les années précédentes ont été vus au printemps 2022.

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Il reste donc à espérer que ces oiseaux de repeuplement seront aptes à créer des compagnies et que le climat sera propice à la reproduction.

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